Comprendre le calcul des indemnités kilométriques pour les véhicules électriques professionnels est essentiel pour optimiser la gestion de flotte. Avec une majoration spécifique de 20% et des critères précis, ce dispositif fiscal permet aux entreprises de réduire significativement leurs coûts. Décryptage complet pour en tirer le meilleur parti.
Cadre légal et éligibilité
Déduction fiscale pour frais de déplacement

Les professionnels, qu'ils soient salariés, entrepreneurs individuels, gérants, associés ou membres d'associations, peuvent bénéficier d'une déduction fiscale avantageuse pour leurs déplacements professionnels réalisés avec un véhicule électrique personnel. Prévue dans le cadre du barème kilométrique, cette déduction permet de soustraire une partie des dépenses engagées lors des trajets entre le domicile et le lieu de travail, ainsi que pour certains déplacements particuliers.
Pour optimiser le calcul de cette indemnité kilométrique majorée de 20% spécifique aux véhicules 100% électriques, il est important de tenir compte de plusieurs critères clés. La puissance fiscale du véhicule (nombre de CV), la distance parcourue annuellement dans un cadre professionnel, ainsi que l'ensemble des frais liés à l'usage de la voiture (entretien, assurance, recharge électrique) doivent être rigoureusement pris en compte et justifiés à l'aide de factures sur une période d'au moins 3 ans en cas de contrôle fiscal.
Prenons l'exemple d'un consultant indépendant qui utilise son véhicule électrique personnel pour ses déplacements professionnels. En appliquant le barème kilométrique majoré et en conservant l'ensemble des justificatifs, il pourra déduire une part significative de ses frais lors de sa déclaration fiscale annuelle, réduisant ainsi son impôt.
Calculez vos frais réels
Tenez compte de la puissance fiscale

Pour calculer les indemnités kilométriques avec un véhicule électrique, il faut d'abord déterminer sa puissance fiscale, exprimée en chevaux fiscaux (CV). Cette information figure sur la carte grise du véhicule. Le barème 2023 prend en compte les véhicules jusqu'à 7 CV, un plafond applicable à tous les véhicules.
Plus la puissance fiscale est élevée, plus le montant de l'indemnité kilométrique est important. À titre d'exemple, pour 5000 km parcourus, un véhicule de 3 CV donnera droit à une indemnité de 2 825€, contre 3 180€ pour un modèle de 6 CV. Bien vérifier la puissance fiscale de son véhicule est donc important pour optimiser la déduction fiscale.
Prenons le cas d'une PME spécialisée dans le conseil en cybersécurité. Son commercial utilise une Renault Zoé de 4 CV pour ses déplacements chez les clients du CAC40. En déclarant précisément la puissance fiscale de son véhicule, l'entreprise pourra bénéficier d'une indemnité kilométrique optimisée, tenant compte des caractéristiques du véhicule électrique.
Calculez précisément la distance parcourue

La distance totale parcourue à titre professionnel au cours de l'année est l'autre critère déterminant du montant de l'indemnité kilométrique. Il faut donc enregistrer rigoureusement tous les trajets effectués : domicile-travail, déplacements professionnels, visites de clients ou fournisseurs, etc.
Plus la distance parcourue est élevée, plus le montant de l'indemnité kilométrique sera important. Chaque kilomètre compte ! Selon le barème fiscal, les 5000 premiers kilomètres donnent droit à une indemnité plus élevée que les kilomètres suivants. Il est donc important de tenir un relevé précis du kilométrage professionnel, grâce à un carnet de bord ou une application dédiée.
Imaginons un consultant indépendant qui intervient dans toute la France pour former ses clients à la sécurité informatique. En traçant précisément ses trajets via une application comme Klaxoon ou Roadmap, il pourra facilement justifier ses 30 000 km annuels et ainsi prétendre à une indemnité kilométrique conséquente pour son véhicule électrique.
Incluez l'ensemble des frais professionnels

Pour maximiser le montant de l'indemnité kilométrique avec un véhicule électrique, il faut inclure l'ensemble des frais professionnels associés. Cela comprend la dépréciation du véhicule (location ou amortissement), l'entretien, les réparations, l'assurance et le remplacement des pneumatiques.
Tous ces frais sont en effet pris en compte dans le calcul du montant forfaitaire, au même titre que le "carburant". Alors n'hésitez pas à intégrer l'ensemble des dépenses réelles dans vos relevés de frais. Et pensez à conserver les factures pendant au moins 3 ans, en cas de contrôle fiscal.
L'indemnité kilométrique vise aussi à compenser le coût de la recharge en électricité de votre véhicule. Le montant forfaitaire intègre les dépenses liées à la location de la batterie et à son rechargement. C'est l'équivalent des frais de carburant pour les voitures thermiques.
Au-delà du montant forfaitaire, vous pouvez aussi déduire l'ensemble de vos frais de recharge, à condition de conserver les justificatifs. Une raison supplémentaire de structurer rigoureusement le suivi de vos dépenses d'électricité, que ce soit sur votre lieu de travail, votre domicile ou sur les bornes de recharge publiques.
Comparaison avec les véhicules thermiques
Comparatif du montant des indemnités kilométriques selon la motorisation (VT = véhicule thermique, VE = véhicule électrique).
Ces différents mécanismes de majoration rendent le barème fiscal particulièrement incitatif pour les véhicules électriques en 2023. Un levier à actionner pour les entreprises souhaitant optimiser les coûts et l'impact environnemental de leur flotte !
Majoration de 20% réservée au 100% électrique
Contrairement aux véhicules 100% électriques qui bénéficient d'une majoration automatique de 20% sur le montant forfaitaire déclaré, les voitures hybrides et hybrides rechargeables en sont exclues. Elles sont soumises au même barème d'indemnités kilométriques que les motorisations thermiques classiques, sans bonus.
Cette différence de traitement fiscal vise à encourager concrètement le passage à l'électrique pour les professionnels. En choisissant un véhicule 100% électrique plutôt qu'un modèle hybride, il est possible de réduire significativement son impôt grâce à une déduction plus importante des frais de déplacement. Sur le long terme, cet avantage peut représenter des économies substantielles en plus des autres bénéfices liés à l'usage d'un véhicule zéro émission.
Comme le montre un rapport récent, les entreprises ayant opté pour des flottes électriques ont réduit en moyenne de 15% leurs coûts liés aux déplacements professionnels.
Majoration supplémentaire de 5,4% en 2023
En 2023, le barème de l'indemnité kilométrique a été revalorisé de 5,4% pour l'ensemble des véhicules, qu'ils soient thermiques ou électriques. Cette augmentation vient compenser la hausse des coûts d'utilisation (carburant, entretien, etc).
Cette majoration de 5,4% vient s'ajouter aux 20% déjà accordés aux véhicules électriques. Au total, le montant de l'indemnité kilométrique peut donc être 25,4% plus élevé en 2023 pour les professionnels optant pour la mobilité électrique. Une bonne raison d'accélérer le verdissement de sa flotte !
Reprenons l'exemple de l'entreprise de services numériques. Avec l'augmentation du barème 2023, les indemnités kilométriques pour ses 10 commerciaux passent de 51 120€ à 54 240€, soit un gain supplémentaire de 3 120€. Au total, le choix de l'électrique permet à l'entreprise d'économiser 11 640€ en 2023 !
Optimisation fiscale pour les entreprises
Évaluez la rentabilité sur le long terme
Pour les entreprises qui gèrent une flotte de véhicules professionnels, l'évaluation de la rentabilité des modèles électriques doit intégrer le paramètre de l'indemnité kilométrique bonifiée. Même si le coût d'acquisition initial peut être plus élevé, les déductions fiscales permises par le barème avantageux permettent de réaliser des économies significatives sur la durée d'utilisation des voitures.
Il est donc conseillé de mener une analyse comparant le coût de possession des véhicules électriques par rapport aux motorisations classiques, en incluant les différents postes de dépenses. Au-delà de l'achat ou de la location, les frais d'entretien, d'assurance, de pneumatiques et surtout de recharge électrique doivent être passés au crible pour établir des projections économiques fiables et identifier les leviers d'optimisation.
Une PME dans le secteur technologique utilise l'abonnement flexible d'Evera pour s'adapter à ses besoins de croissance dynamique. La solution clé en main comprenant véhicule, entretien, assurance et assistance permet de maîtriser le budget tout en profitant de l'avantage fiscal lié aux indemnités kilométriques sur les véhicules électriques.
Optez pour un logiciel de gestion de flotte
Afin de tirer pleinement parti des avantages fiscaux des véhicules électriques, les gestionnaires de flottes ont intérêt à se doter d'un logiciel dédié pour automatiser le calcul des indemnités kilométriques. Connectées aux données de géolocalisation, ces solutions permettent de tracer précisément chaque trajet et d'en extraire les informations clés : distances, consommation électrique, coûts de recharge...
L'usage d'un outil facilite aussi grandement la gestion administrative en centralisant l'ensemble des justificatifs et factures nécessaires. Il devient ainsi possible d'éditer des rapports détaillés pour la comptabilité ou en cas de contrôle fiscal. De plus, certaines fonctionnalités avancées comme le calcul prévisionnel des indemnités aident à budgétiser au mieux ce poste de dépenses et à optimiser le choix des véhicules électriques en fonction des profils d'utilisation réels.
- Recenser les véhicules électriques de la flotte et leur puissance fiscale
- Installer un dispositif de géolocalisation pour enregistrer les trajets
- Paramétrer le logiciel de gestion de flotte avec les règles de calcul
- Former les collaborateurs à la saisie systématique des informations
- Mettre en place un processus de contrôle des données collectées
- Éditer chaque mois un rapport détaillé des indemnités kilométriques
- Intégrer les montants dans la comptabilité et les déclarations fiscales
Exonération de TVS, bonus et prime à la conversion
Les véhicules électriques bénéficient également d'autres avantages fiscaux, qui viennent compléter les indemnités kilométriques et l'amortissement :
- Exonération totale de Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) pendant 10 ans.
- Bonus écologique de 6 000€ pour l'achat d'un véhicule électrique neuf de moins de 47 000€.
- Prime à la conversion de 5 000€ pour la mise au rebut d'un ancien véhicule diesel contre un modèle électrique.
Des aides précieuses, qui peuvent réduire de plusieurs milliers d'euros le coût d'acquisition d'un véhicule électrique. Leur montant varie selon le type de véhicule, son prix et la situation de l'entreprise.
Pour un artisan électricien souhaitant remplacer son ancien fourgon diesel par une nouvelle camionnette électrique, le cumul du bonus écologique et de la prime à la conversion peut atteindre 11 000€. De quoi réduire significativement le prix d'achat et accélérer l'amortissement !
En cumulant habilement ces différents dispositifs fiscaux avec le barème des indemnités kilométriques, les entreprises peuvent donc réduire très significativement le coût d'utilisation d'un véhicule électrique. Un argument de poids pour accélérer la transition vers une flotte plus durable !
Évolutions futures du dispositif
Pérennisation de la majoration de 20%
Instaurée par le Gouvernement pour encourager la transition vers une mobilité électrique, la majoration de 20% de l'indemnité kilométrique pour les véhicules électriques est pour le moment pérennisée. Cet avantage fiscal devrait donc continuer à s'appliquer dans les années à venir pour inciter entreprises et professionnels à verdir leurs flottes.
Néanmoins, il est important de rester vigilant quant à d'éventuelles modifications législatives, notamment dans le cadre des lois de finances annuelles. Bien que le soutien au développement de l'électromobilité semble une priorité durable, les paramètres de calcul du barème ou les modalités d'application pourraient subir des ajustements qu'il faudra intégrer dans la stratégie de gestion de flotte.
Potentiels ajustements du barème
Comme observé récemment avec l'application d'une majoration supplémentaire de 5,4% en 2023 pour tenir compte de l'augmentation des prix de l'énergie, le barème de l'indemnité kilométrique est ajusté périodiquement. Si les montants forfaitaires évoluent régulièrement, c'est pour s'adapter au plus près de la réalité des coûts supportés par les professionnels dans leurs déplacements.
Dans les prochaines années, il est probable que la méthode de calcul spécifique aux véhicules électriques soit affinée, en intégrant par exemple un facteur lié au coût des recharges selon les puissances de bornes utilisées. Les gestionnaires de flottes devront donc faire preuve d'agilité pour adapter leurs outils et processus à ces potentielles évolutions, tout en veillant à toujours maximiser les déductions fiscales permises par ce dispositif incitatif.
Une grande entreprise réduit son empreinte carbone en pilotant sa flotte électrique via l'application Copilot. Cet outil connecté permet d'automatiser le calcul des indemnités kilométriques tout en fournissant des indicateurs clés pour optimiser la gestion des véhicules et réduire les coûts.
En définitive, comprendre et appliquer le barème spécifique des indemnités kilométriques pour les véhicules électriques permet d'allier optimisation fiscale et transition énergétique. Avec un calcul basé sur la puissance fiscale plafonnée à 7CV et une majoration automatique de 20%, les professionnels peuvent réduire significativement leurs coûts de déplacement.
Gérez facilement vos notes de frais
Conservez les justificatifs pendant 3 ans
Pour bénéficier de la déduction fiscale liée à l'indemnité kilométrique, vous devez pouvoir justifier du nombre de kilomètres parcourus et de l'ensemble des frais engagés. Il faut donc conserver tous les documents liés à l'utilisation du véhicule : relevés de kilométrage, factures de recharge électrique, contrat d'assurance, factures d'entretien, etc.
En cas de contrôle fiscal, l'administration peut vous réclamer les justificatifs des 3 dernières années. Alors soyez rigoureux dans l'archivage de ces documents, en version papier ou numérique. Des outils de gestion des notes de frais permettent de centraliser facilement l'ensemble des pièces et d'automatiser les calculs.
Par exemple, un commercial itinérant équipé d'une Renault Zoé peut utiliser une application mobile comme Expensya ou N2F pour photographier directement ses justificatifs. Les données sont automatiquement intégrées dans un outil en ligne, qui calcule les indemnités kilométriques et génère un reporting mensuel. De quoi simplifier la gestion et fiabiliser la déduction fiscale !
Formez vos collaborateurs aux règles de déduction
Si vos collaborateurs utilisent un véhicule électrique de l'entreprise ou leur véhicule personnel pour des trajets professionnels, il est essentiel de les former aux règles spécifiques de déduction fiscale. L'enjeu est de maximiser le montant de l'indemnité kilométrique tout en respectant le cadre réglementaire.
Vous pouvez organiser des sessions de formation pratique sur le sujet, animées en interne ou par un expert-comptable. L'objectif est que tous les collaborateurs concernés soient en mesure de noter rigoureusement leurs trajets, collecter les justificatifs et appliquer les bons montants forfaitaires selon les barèmes en vigueur. C'est bénéfique pour eux et pour l'entreprise !
Imaginons une entreprise de services aux collectivités, dont les 50 techniciens interviennent chaque jour chez les clients avec leur véhicule personnel. En les formant aux règles de déduction des indemnités kilométriques pour leur nouveau véhicule électrique, l'entreprise peut récupérer jusqu'à 6 000€ supplémentaires chaque année. Un argument financier qui facilite l'adhésion des collaborateurs au projet d'électrification de la flotte !
Evera propose une solution globale de mobilité électrique pour les entreprises, incluant véhicules, entretien, assurance et assistance dans un abonnement tout compris. En automatisant la gestion des flottes et le calcul des indemnités, les gestionnaires gagnent en efficacité tout en verdissant leur parc automobile.
Mais au-delà de l'aspect économique, comment ce dispositif fiscal peut-il accélérer plus largement l'adoption des véhicules électriques dans les entreprises et contribuer à la décarbonation des transports professionnels ?