Fiscalité

La taxe carbone expliquée simplement

29/1/2025

La taxe carbone est un levier fiscal qui vise à accélérer la transition écologique en donnant un prix aux émissions de CO2. En renchérissant le coût des énergies fossiles, elle incite les entreprises et les particuliers à réduire leur consommation et à se tourner vers des alternatives plus propres comme les véhicules électriques. Voyons en détail le fonctionnement et les enjeux de ce mécanisme clé de la lutte contre le réchauffement climatique.

Définition et principe de fonctionnement

Un mécanisme prix-signal pour changer les comportements

La taxe carbone est un levier fiscal qui vise à accélérer la transition écologique en donnant un prix aux émissions de CO2. Concrètement, elle renchérit le coût des énergies fossiles comme l'essence, le diesel ou le gaz, en proportion de leur contenu en carbone. L'objectif est d'envoyer un signal-prix pour inciter entreprises et particuliers à réduire leur consommation de ces énergies et à se tourner vers des alternatives moins polluantes.

Ce mécanisme repose sur le principe du pollueur-payeur. Plus une activité émet de CO2, plus elle sera taxée. Cela encourage l'adoption de technologies et comportements plus sobres en carbone, comme les véhicules électriques pour les professionnels. La taxe carbone permet ainsi d'intégrer le coût environnemental des émissions dans les prix, là où il était auparavant ignoré.

Prenons l'exemple d'une PME du secteur informatique qui dispose d'une flotte de 20 véhicules de fonction diesel. Avec l'augmentation progressive de la taxe carbone, le budget carburant de l'entreprise s'alourdit chaque année. En basculant vers des véhicules électriques en LLD, la PME pourrait réduire ce poste de dépense tout en diminuant son empreinte carbone. La taxe crée donc une incitation économique à évoluer vers des solutions plus durables.

Les énergies concernées par la taxe carbone en France

ÉnergieTaux de taxe carbone en 2018
Gazole7,6 cts€/litre
Essence5,9 cts€/litre
Gaz naturel3,4 cts€/m3
Fioul lourd18,3 €/tonne
Charbon14,6 €/tonne

En France, la taxe carbone s'applique principalement aux carburants fossiles. Depuis 2014, elle est intégrée aux taxes sur les produits énergétiques (TICPE), qui comprennent la TICPE stricto sensu et la TVA. Les entreprises sont donc directement impactées via leur consommation de gazole et d'essence.

La taxe concerne aussi le gaz naturel, le fioul lourd et les charbons utilisés notamment pour le chauffage des bâtiments. Son montant étant proportionnel aux émissions de CO2 des différentes énergies, il varie selon les produits. En 2018, la composante carbone représentait par exemple 7,6 centimes par litre de gazole et 5,9 centimes par litre d'essence. Pour réduire leur facture, les entreprises ont donc intérêt à s'orienter vers des véhicules et équipements plus économes.

Qui paie la taxe carbone ?

Les professionnels directement impactés par la taxe carbone

La taxe carbone s'applique à tous les acteurs économiques, des grandes entreprises aux PME en passant par les artisans et commerçants. Certains secteurs y sont particulièrement exposés de par l'importance des carburants dans leurs coûts d'exploitation. C'est le cas du transport routier, qui a vu le prix du gazole augmenter depuis l'introduction de la taxe.

Les professionnels qui utilisent des véhicules thermiques pour leurs déplacements (commerciaux, taxis, artisans) ou des engins fonctionnant au diesel ou au gaz (BTP, industrie) sont aussi directement concernés. Pour ces entreprises, la taxe carbone représente un surcoût qui pèse sur leurs marges. Passer à l'électrique devient un impératif pour rester compétitif.

Prenons le cas d'un artisan plombier réalisant une centaine de déplacements par mois avec son utilitaire diesel. Avec la taxe à son niveau de 2018, il devra payer environ 100€ de plus en carburant chaque année. En remplaçant son véhicule par un modèle électrique en LLD, il pourrait économiser plusieurs centaines d'euros par an tout en gagnant en confort d'usage. Pour les petites entreprises, c'est loin d'être négligeable.

Les régimes d'exemption et leurs conditions d'éligibilité

SecteurExemption
Transport routier15 cts€/L de gazole
Taxis et VTCRemboursement partiel TICPE
Aviation, pêche, maritimesCarburants hors champ TICPE
Industrie, agricultureTaux réduit si risque de fuite carbone
ÉlectricitéHors champ (autres taxes)

Certains secteurs bénéficient toutefois d'exonérations totales ou partielles au nom de leur sensibilité à la concurrence internationale. C'est le cas du transport routier de marchandises, exempté depuis 2014 à hauteur de 15 centimes par litre de gazole. Les taxis et VTC profitent aussi d'un remboursement partiel de TICPE.

L'aviation, la pêche et le transport maritime ne sont pas soumis à la taxe, leurs carburants n'étant pas couverts par la TICPE. Dans l'industrie et l'agriculture, les entreprises grandes consommatrices d'énergie exposées à un risque de "fuite de carbone" (délocalisation vers des pays à fiscalité carbone plus faible) peuvent aussi demander un taux réduit. Enfin, la composante carbone ne s'applique pas à l'électricité, déjà soumise à des taxes spécifiques. Un argument de plus pour choisir des véhicules électriques !

Avantages et inconvénients

Un outil efficace de lutte contre le réchauffement climatique

La taxe carbone est plébiscitée par la plupart des économistes comme un outil de réduction des émissions. En donnant un prix au carbone, elle force les acteurs économiques à internaliser son coût environnemental et modifie les comportements en faveur de solutions bas carbone. Selon une étude de l'OCDE, la taxe carbone en France a conduit à une baisse de 5% des émissions de CO2 en 2018.

Sur le long terme, cette taxe doit permettre de déplacer les investissements vers des technologies propres. Pour les entreprises, c'est un signal fort les invitant à repenser leur mix énergétique. Les solutions électriques comme les véhicules en location longue durée, exemptés de taxe carbone, deviennent bien plus attractives d'un point de vue économique et environnemental.

D'après une simulation de l'ADEME, remplacer un véhicule thermique parcourant 20 000 km/an par un modèle électrique permet d'éviter le rejet de 2 tonnes de CO2 par an. Pour une entreprise disposant de 10 véhicules, c'est donc un potentiel de réduction de 20 tonnes, soit l'équivalent de 892 € de taxe carbone économisée chaque année au taux actuel de 44,60 €/tonne. À l'échelle nationale, la généralisation de l'électrique dans les flottes pourrait réduire les émissions des transports, responsables de 38 % du CO2 en France.

Les écueils à éviter pour une taxe socialement acceptable

Mais dans sa mise en œuvre actuelle, la taxe carbone soulève aussi des critiques. Son impact sur les ménages modestes, très dépendants de leur voiture, est souvent jugé socialement injuste. La crise des gilets jaunes a montré les limites d'une logique punitive sans alternatives crédibles ni compensations.

De nombreuses voix appellent aussi à affecter l'intégralité de ses recettes au financement de la transition, et dénoncent les exemptions accordées à certains secteurs. Pour être efficace et acceptée, la taxe carbone doit donc monter en puissance de façon progressive et prévisible, en veillant à corriger ses effets anti-redistributifs. Et elle ne suffira pas sans une politique globale en faveur des mobilités durables et de la rénovation énergétique.

Pour optimiser l'effet incitatif de la taxe carbone, plusieurs pistes d'amélioration sont à étudier. On pourrait imaginer des mécanismes de bonus malus selon les émissions des véhicules, sur le modèle de ce qui existe pour l'achat des voitures particulières. Les recettes de la taxe pourraient aussi être utilisées pour subventionner plus le renouvellement des flottes professionnelles vers l'électrique. Enfin, la convergence des fiscalités gazole et essence prévue d'ici 2042 enverra un signal clair en faveur des motorisations zéro émission.

Montant et évolution de la taxe

AnnéePrix taxe carbone (€/t)Surcoût annuel (5 véhicules)
201844,60480 €
202265,00 (estimation)700 €
202580,00 (estimation)864 €
2030100,00 (objectif)1 080 €

Introduite à 7€/tonne de CO2 en 2014, la taxe carbone avait vocation à augmenter chaque année pour atteindre 100€/tonne en 2030. Mais face au mouvement des Gilets jaunes fin 2018, le gouvernement a décidé de geler son montant à 44,60€/tonne, soit 8 centimes par litre d'essence et 9 centimes par litre de diesel.

Ce coup d'arrêt a mis en lumière la difficulté de concilier urgence climatique et justice sociale. Car si une augmentation est nécessaire pour changer les comportements, elle est difficile à faire accepter sans mesures d'accompagnement. À court terme, un dégel et une convergence progressive gazole/essence sont probables. Puis la montée en charge devrait reprendre pour atteindre 100€/tonne, voire plus selon les recommandations d'experts.

Prenons le cas d'une entreprise de services disposant de 5 véhicules essence parcourant chacun 15 000 km/an. Avec un prix de la taxe gelé à 44,60 €/tonne (0,08€/litre), le surcoût annuel est de 480 €. Mais si la taxe augmente à 100€/tonne comme prévu initialement, ce surcoût passerait à 1 080 € par an !

C'est une augmentation qui doit inciter l'entreprise à accélérer sa transition vers des véhicules propres. En optant pour la location longue durée de véhicules électriques, elle pourrait fixer son budget mobilité sur plusieurs années sans risque de dérive.

Comparaison avec les niveaux de taxation carbone à l'étranger

Pays ou zonePrix moyen du carbone ($/tonne)
France52
Suède123
Allemagne33
UE45
Monde2

Avec un prix de 44,60€/tonne, la France se situe dans la moyenne européenne. Certains de nos voisins sont allés bien plus loin, à l'image de la Suède qui affiche une taxe à 123$/tonne. Mais de nombreux pays n'ont pas encore franchi le pas, expliquant le faible prix moyen du carbone dans le monde (2$/tonne).

Un rapport de la Banque mondiale recommande pourtant un prix entre 50 et 100$/tonne d'ici 2030 pour respecter les objectifs de l'Accord de Paris. L'UE réfléchit d'ailleurs à une taxe carbone aux frontières pour éviter les distorsions de concurrence en taxant les produits importés. Alors que ces mécanismes devraient se généraliser, mieux vaut prendre les devants en réduisant son empreinte carbone.

Pour une PME exportatrice, surveiller ce que font les autres pays en matière de taxe carbone est essentiel. Si ses concurrents étrangers sont moins taxés, elle risque de perdre en compétitivité. À l'inverse, si elle prend de l'avance en décarbonant sa flotte, elle sera mieux armée lorsque les taxes s'harmoniseront à la hausse. C'est particulièrement vrai pour les entreprises qui exportent hors de l'UE et pourraient être concernées par la future taxe aux frontières. En anticipant cette tendance de fond, elles transformeront une potentielle menace en avantage compétitif.

Calcul et application de la taxe pour les professionnels

MotorisationCoût à l'achatCoût du carburant/électricitéTaxe carboneCoût total sur 3 ans
Thermique20 000 €6 000 €1 500 €27 500 €
Électrique30 000 €1 500 €0 €31 500 €
Hybride25 000 €3 000 €800 €28 800 €

Calculer ses émissions de CO2 et sa taxe carbone

Pour les entreprises, le montant de la taxe carbone à payer dépend directement de leur consommation d'énergies fossiles comme l'essence, le diesel, le fioul ou le gaz. Un suivi et régulier des émissions de CO2 générées par l'activité est donc indispensable pour évaluer le coût de cette taxe.

La mise en place d'outils de mesure et d'un reporting environnemental permet d'établir un état des lieux de l'impact carbone, d'identifier les principaux postes d'émissions et de simuler le montant de taxe associé. Ce suivi constituera une base solide pour définir un plan d'actions de réduction du CO2.

Par exemple, une PME du secteur technologique pourrait commencer par réaliser un bilan carbone complet de son activité, en analysant notamment les déplacements professionnels et les consommations d'énergie de ses bâtiments. En s'appuyant sur des outils de suivi des consommations et un tableur, elle pourrait ensuite suivre mensuellement ses émissions et la taxe carbone associée.

Comptabiliser le coût carbone dans le choix des véhicules

Avec une taxe carbone à 44,60 € par tonne de CO2 en France, qui rapportait plus de 9 milliards d'euros en 2018, son impact financier est loin d'être négligeable pour les entreprises. Intégrer le coût des émissions dans le calcul du coût total de possession des véhicules devient important.

Prendre en compte le prix de la taxe carbone dans les projections financières permettra de mieux objectiver le choix des motorisations. Les modèles électriques, exemptés de taxe, gagnent en compétitivité face aux motorisations thermiques. Les entreprises ont donc tout intérêt à accélérer l'électrification de leur flotte.En intégrant le coût de la taxe carbone dans le calcul du coût total de possession (TCO), on constate que le surcoût initial des motorisations électriques est en grande partie compensé par les économies de carburant et l'exemption de taxe. Sur 3 ans, un véhicule électrique devient plus compétitif qu'un modèle thermique équivalent.

Stratégies d'optimisation fiscale et énergétique

Optimiser l'usage des véhicules thermiques

Pour les entreprises disposant encore de véhicules thermiques, l'optimisation de leur usage est un levier immédiat pour réduire la facture carbone. L'écoconduite, en adoptant une conduite souple et anticipée, permet de diminuer la consommation de carburant et donc les émissions de CO2.

Le covoiturage entre collaborateurs et l'autopartage sont aussi des pratiques à encourager. Elles apportent plus de flexibilité et de rentabilité dans les déplacements professionnels, tout en créant du lien. La digitalisation facilite la mise en place de ces usages collaboratifs.

Prenons l'exemple d'une entreprise qui dispose d'une flotte de 20 véhicules thermiques. En formant ses collaborateurs à l'écoconduite et en les incitant au covoiturage, elle pourrait réduire de 10% sa consommation de carburant. En mettant en place une plateforme d'autopartage, elle pourrait également diminuer de 20% le nombre de véhicules nécessaires. Des gains significatifs pour le budget et l'empreinte carbone.

Miser sur l'électrique avec des offres sur-mesure

La conversion à l'électrique est incontournable pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles taxées. Les offres packagées de location longue durée (LLD) permettent de franchir le pas sereinement, sans immobiliser de capital. Avec un service tout inclus et une tarification à l'usage, les entreprises gagnent en agilité.

Pour accompagner ce passage à l'électrique, les entreprises doivent aussi adapter leur infrastructure, en installant des bornes de recharge sur site et en négociant l'accès à des réseaux de recharge publics. Opter pour des véhicules avec une autonomie adaptée aux besoins réels est aussi important pour garantir leur bon usage.

Par exemple, Jean-Michel, DAF indépendant, a simplifié sa gestion de mobilité en optant pour un véhicule électrique premium en LLD chez Evera. Livré en 72h avec une borne de recharge, un accès aux réseaux publics et une application dédiée, cette solution clé-en-main lui apporte sérénité et flexibilité. Il peut ainsi se concentrer sur son activité, tout en réduisant son empreinte carbone.

Impliquer les collaborateurs avec un budget mobilité

L'adhésion des collaborateurs est clé pour réussir la transition vers une mobilité plus durable. Plutôt que d'imposer des solutions, mieux vaut les inclure dans la réflexion et le choix des nouvelles motorisations et services, pour coller au mieux à leurs attentes.

La mise en place d'un budget mobilité individuel permet d'aller plus loin. En allouant une enveloppe à chacun pour composer son mix de mobilité idéal, entre véhicule, transports en commun, autopartage, vélo… Les entreprises responsabilisent leurs équipes, tout en maîtrisant leur budget. Une approche gagnant-gagnant.

Voici un exemple de budget mobilité qui pourrait être proposé aux collaborateurs d'une entreprise, avec plusieurs scénarios possibles :

Profil de mobilitéVéhicule électriqueTransports en communAutopartageVélo électriqueTotal budget
Grand rouleur500 €50 €0 €0 €550 €
Trajets mixtes domicile-bureau200 €200 €1O0 €50 €550 €
Urbain sans voiture0 €300 €150 €100 €550 €

En proposant un budget mobilité identique pour tous, avec une grande flexibilité dans sa composition, l'entreprise incite ses collaborateurs à opter pour des pratiques de mobilité plus durables, sans les contraindre. Cela valorise aussi les efforts faits par certains pour se passer de la voiture. Le dialogue et la pédagogie permettent de trouver le bon équilibre.

Impact sur la compétitivité des entreprises

Transformer une contrainte en opportunité d'innovation

Si la taxe carbone représente indéniablement une charge supplémentaire, elle constitue aussi un aiguillon pour repenser son modèle et ses pratiques. Les entreprises qui sauront faire de cette contrainte un moteur d'innovation et de différenciation en sortiront renforcées.

En challengeant ses habitudes de déplacement, en testant des motorisations alternatives, en s'appuyant sur le digital et les data pour optimiser les flux, la taxe carbone pousse à expérimenter et à innover. Les entreprises pionnières se doteront ainsi d'un avantage compétitif.

Prenons le cas d'une grande entreprise qui doit convertir sa flotte de 500 véhicules à l'électrique. Au-delà du simple remplacement des motorisations, elle peut saisir cette opportunité pour repenser l'organisation des déplacements. En s'appuyant sur des outils de télématique et d'optimisation de tournées, elle peut par exemple réduire les kilomètres parcourus de 20%. En déployant massivement le télétravail et la visioconférence, elle peut aussi supprimer une partie des déplacements. Des changements de fond qui renforcent sa performance, tout en réduisant son empreinte carbone.

Valoriser son engagement environnemental auprès des parties prenantes

À l'heure où les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l'impact environnemental, où les investisseurs scrutent l'extra-financier, où les talents choisissent leur employeur sur des critères de sens, s'engager dans une mobilité bas carbone devient un marqueur fort et valorisable.

L'exemplarité en matière de réduction des émissions de CO2 contribue positivement à la marque employeur comme à l'image de marque. C'est un argument à intégrer dans sa communication corporate et RH. Cet engagement est aussi un atout commercial face à des clients de plus en plus exigeants sur l'impact climatique de leurs fournisseurs.

En résumé, la taxe carbone est un puissant outil pour accélérer la transition vers une mobilité plus durable dans les entreprises. Si elle implique des changements importants et des investissements, les bénéfices à long terme sont nombreux : baisse des coûts d'usage, réduction de l'empreinte environnementale, valorisation de l'image de marque... Les entreprises doivent dès maintenant intégrer son évolution dans leurs choix stratégiques et opérationnels.

Avec des outils de pilotage adaptés, des offres de mobilité innovantes comme la LLD électrique et une approche collaborative, les entreprises peuvent transformer la contrainte carbone en opportunité. Plus qu'une taxe, c'est une invitation à repenser la mobilité pour conjuguer performance économique et environnementale. Un défi stimulant pour construire un futur plus durable.

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27/6/2025

Vignette Crit'Air : guide complet pour les professionnels

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La vignette Crit'Air est devenue incontournable pour les entreprises souhaitant adopter une mobilité responsable et circuler dans les zones à faibles émissions. Ce guide vous explique tout ce que vous devez savoir sur cet outil au cœur de la lutte contre la pollution automobile, de son obtention à son impact sur vos activités professionnelles. Découvrez comment adapter votre flotte pour concilier performance et développement durable.

Comprendre la vignette Crit'Air

Définition et objectifs de la vignette Crit'Air

La vignette Crit'Air, ou certificat qualité de l'air, est un outil pour les professionnels souhaitant adopter une mobilité flexible et responsable. Introduite en janvier 2017, elle vise à réduire la pollution automobile et les émissions de gaz à effet de serre dans les zones urbaines où le trafic routier est un contributeur majeur. Selon un rapport, la vignette Crit'Air est au cœur d'une initiative visant à combattre la pollution automobile et à diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Concrètement, la vignette Crit'Air prend la forme d'un autocollant à apposer sur le pare-brise du véhicule. Elle indique le niveau d'émission de polluants et permet de moduler les règles de circulation et de stationnement dans certaines zones. Son obtention est obligatoire pour tous les véhicules routiers : voitures, utilitaires, poids lourds, motos, bus, ainsi que les véhicules électriques, hybrides, gaz et biodiesel. Cette mesure s'étend également aux véhicules électriques, hybrides rechargeables, et ceux fonctionnant au gaz ou au biodiesel.

Prenons l'exemple d'une PME spécialisée dans la maintenance industrielle. Équiper sa flotte de véhicules utilitaires avec les vignettes Crit'Air adaptées lui permettra d'intervenir chez ses clients situés dans les zones à faibles émissions, tout en contribuant à préserver la qualité de l'air. C'est un gage de responsabilité environnementale et de fiabilité pour ses activités.

Les 6 catégories de vignettes et leur impact sur la circulation

Il existe six catégories de vignettes Crit'Air, allant des véhicules les plus propres aux plus polluants. La classification se base sur le type de véhicule, son carburant, sa norme Euro et sa date de première immatriculation. Les catégories sont les suivantes :

  • Crit'Air 0 : véhicules électriques et à hydrogène
  • Crit'Air 1 : véhicules hybrides rechargeables et gaz
  • Crit'Air 2 à 5 : véhicules essence et diesel, classés selon leur norme Euro
  • Non classés : véhicules les plus anciens et polluants

Chaque ville est libre de fixer ses propres critères d'application, notamment dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m). Ces zones visent à limiter la circulation des véhicules polluants sur certains axes afin de réduire la pollution atmosphérique et son impact sanitaire. Par exemple, depuis juillet 2019, les véhicules Crit'Air 4 ne peuvent plus circuler à Paris du lundi au vendredi de 8h à 20h, même dans le périmètre intérieur de l'A86.

Catégorie Crit'Air Type de véhicule Restrictions de circulation
Crit'Air 0 Électrique, hydrogène Aucune restriction
Crit'Air 1 Hybride rechargeable, gaz Accès autorisé dans la plupart des ZFE
Crit'Air 2 Essence Euro 4 et plus, Diesel Euro 5 et 6 Accès limité dans certaines ZFE
Crit'Air 3 Essence Euro 2 et 3, Diesel Euro 4 Interdiction progressive dans les ZFE
Crit'Air 4 Diesel Euro 3 Déjà interdit dans plusieurs ZFE
Crit'Air 5 Diesel Euro 2, Essence Euro 1 Largement interdit dans les ZFE
Non classé Diesel Euro 1 et avant, Essence avant Euro Interdiction totale dans les ZFE

Obtention de la vignette pour les entreprises

Démarches en ligne pour les flottes d'entreprise

Pour équiper leur flotte de véhicules, les entreprises doivent effectuer les démarches sur le site officiel certificat-air.gouv.fr. Un espace professionnel permet de gérer l'ensemble des demandes, avec la possibilité de télécharger un fichier Excel pour les parcs importants.

Le coût de la vignette est de 3,70€ par véhicule (frais de port inclus). Seule la carte grise est nécessaire pour effectuer la demande. Il est important de vérifier l'exactitude des informations car la vignette sera envoyée à l'adresse indiquée. Un suivi en ligne permet de consulter l'avancement des commandes. Selon les données officielles, le règlement est de 3,77€ (frais de port inclus) pour chaque véhicule immatriculé en France.

Pour une startup disposant d'une dizaine de véhicules de fonction, il suffit de se rendre sur le site dédié, créer un compte professionnel et renseigner les informations des cartes grises. En quelques clics, la commande est passée et les vignettes seront réceptionnées en quelques jours, permettant aux collaborateurs de circuler en toute légalité.

Informations nécessaires et délais de réception

Pour commander les vignettes Crit'Air, les entreprises doivent fournir les informations suivantes :

  • Numéro d'immatriculation
  • Type de véhicule (voiture particulière, utilitaire, poids lourd, etc.)
  • Carburant
  • Date de première immatriculation
  • Norme Euro

Ces informations figurent sur la carte grise du véhicule. Une fois la demande effectuée et le paiement validé, le délai de réception est d'environ 10 jours. Un numéro de suivi permet de consulter l'état d'avancement de la commande.

Impact sur la mobilité professionnelle

Restrictions de circulation dans les zones à faibles émissions

La vignette Crit'Air est indispensable pour circuler dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) mises en place dans plusieurs grandes villes françaises comme Paris, Lyon, Grenoble ou Strasbourg. Ces zones visent à réduire la pollution de l'air en limitant la circulation des véhicules les plus polluants. Selon un rapport, une ZFE est une zone urbaine dans laquelle la circulation sur les axes routiers des véhicules polluants est limitée, l'objectif étant de limiter la pollution atmosphérique et de réduire l'impact de la pollution sur les populations de ces zones.

Les restrictions de circulation varient selon les villes et évoluent progressivement. À Paris, depuis mai 2022, seuls les véhicules Crit'Air 0 à 2 peuvent circuler librement dans la zone à faibles émissions qui couvre l'ensemble de la capitale. Les Crit'Air 3 sont autorisés sous conditions et les Crit'Air 4 et 5 sont interdits. Ces restrictions s'appliquent du lundi au vendredi de 8h à 20h, sauf jours fériés.

Imaginons une entreprise de services à la personne dont les auxiliaires de vie utilisent des véhicules classés Crit'Air 4 pour intervenir chez des patients à Paris. Sans une mise en conformité de sa flotte, elle risque de ne plus pouvoir assurer ses prestations, mettant en péril son activité et la prise en charge de personnes fragiles. Anticiper ces restrictions est important pour la continuité des services.

Amendes et sanctions en cas de non-conformité

Ne pas respecter les restrictions de circulation liées à la vignette Crit'Air expose les entreprises à des sanctions financières et opérationnelles. En cas d'infraction, les amendes sont de :

  • 68€ pour les véhicules légers et les deux-roues
  • 135€ pour les poids lourds et les autocars

En cas de non-paiement dans les 45 jours, ces amendes peuvent être majorées respectivement à 180€ et 375€. Des contrôles automatiques par lecture de plaque sont réalisés, avec plus de 10 000 véhicules vérifiés chaque semaine. Chaque infraction constatée peut donner lieu à une nouvelle verbalisation. Selon les données officielles, pour les véhicules légers, une amende simple de 68 euros est émise en cas d'infraction, et pour les poids lourds, l'amende est plus élevée, correspondant à un montant de 135 euros.

Au-delà de l'aspect financier, l'absence de vignette conforme peut entraîner l'immobilisation ou la mise en fourrière du véhicule, pénalisant fortement l'activité de l'entreprise.

Adapter sa flotte pour une mobilité durable

Pour assurer la continuité de leur activité tout en contribuant à l'amélioration de la qualité de l'air, les entreprises doivent adapter leur flotte de véhicules aux exigences de la vignette Crit'Air. Plusieurs recommandations peuvent être suivies :

  • Privilégier les véhicules électriques ou hybrides rechargeables, classés en Crit'Air 0 ou 1, pour une mobilité zéro émission et sans restriction.
  • Anticiper le renouvellement de la flotte en tenant compte du calendrier d'interdiction progressive des véhicules les plus polluants.
  • Opter pour des véhicules adaptés aux besoins réels de l'entreprise, en termes de capacité de chargement, d'autonomie et de types de trajets effectués.
  • Former les collaborateurs à l'éco-conduite pour réduire la consommation de carburant et les émissions polluantes.
  • Encourager les modes de transport alternatifs comme le covoiturage, les transports en commun ou le vélo pour les trajets urbains.

En intégrant ces critères dans leur politique de mobilité, les entreprises peuvent concilier performance économique et responsabilité environnementale. La transition vers une flotte plus propre est également l'occasion de renforcer leur image et leur attractivité auprès des clients, partenaires et collaborateurs de plus en plus sensibles aux enjeux du développement durable. Profiter de cette transition permet de renforcer son image d'entreprise responsable auprès de ses parties prenantes.

Par exemple, Evera accompagne des entreprises dans leur transition vers une mobilité plus flexible et durable. En leur proposant des véhicules électriques adaptés, un service clé en main et un accompagnement personnalisé, Evera leur permet de se concentrer sur leur cœur de métier tout en réduisant leur empreinte environnementale. C'est un atout concurrentiel et un engagement concret en faveur de la qualité de l'air et du climat.

En résumé, la vignette Crit'Air est un outil réglementaire important pour les professionnels souhaitant maintenir leur activité dans les zones à faibles émissions tout en contribuant à l'amélioration de la qualité de l'air. Son obtention est simple et son impact sur la mobilité des entreprises est significatif. À travers ce guide, nous avons expliqué le fonctionnement et l'importance de la vignette Crit'Air pour aider les entreprises à adapter leur flotte et adopter une mobilité plus flexible et responsable. Face aux enjeux environnementaux croissants, comment voyez-vous évoluer la mobilité professionnelle dans les années à venir ?

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20/6/2025

Malus écologique 2025 : Ce qu’il faut savoir

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Le 1er mars 2025 marque un tournant dans la politique environnementale française avec l’entrée en vigueur du nouveau malus écologique. Cette mesure, qui vise à encourager l’adoption de véhicules moins polluants, aura des répercussions importantes pour les entreprises. Dans cet article, nous allons explorer en détail le malus écologique 2025, ses implications pour les entrepreneurs et les stratégies pour s’y adapter.

Comprendre le malus écologique 2025 : définition et implications

Le malus écologique est un dispositif fiscal mis en place par le gouvernement français dans le cadre de sa politique environnementale. Son objectif principal est d’inciter les consommateurs et les entreprises à opter pour des véhicules moins polluants en pénalisant financièrement l’achat de véhicules émettant beaucoup de CO2. Ce système de taxation progressive s’applique lors de la première immatriculation d’un véhicule neuf en France. Le montant du malus est calculé en fonction des émissions de CO2 du véhicule, mesurées selon le cycle WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure).

Pour les entreprises, le malus écologique 2025 introduit des changements significatifs. Le nouveau barème est plus strict, avec un seuil d’émissions de CO2 abaissé à 113 g/km, contre 118 g/km en 2024. Cette modification signifie que davantage de véhicules seront concernés par la taxe, ce qui pourrait avoir un impact considérable sur les coûts d’acquisition et de gestion de flotte pour de nombreuses entreprises.

Le dispositif fiscal du malus écologique expliqué

Le système de malus écologique 2025 repose sur deux piliers principaux :

  1. Malus CO2 :
    • Base de calcul : émissions de dioxyde de carbone
    • Seuil de déclenchement : 113 g/km de CO2
    • Montant maximum : 70 000 €
  2. Malus Masse :
    • Base de calcul : poids du véhicule
    • Seuil 2025 : 1,6 tonne
    • Tarification : 10 € par kg supplémentaire

Il est important de noter que le montant cumulé des deux malus (CO2 et poids) ne peut pas dépasser 70 000 € par véhicule.

Comprendre le tableau du malus écologique 2025

Le malus écologique 2025 introduit des changements significatifs pour les entreprises françaises. Le nouveau barème est plus strict, avec un seuil d’émissions de CO2 abaissé à 113 g/km, contre 118 g/km en 2024. Cette modification signifie que davantage de véhicules seront concernés par la taxe.

Le tableau du malus écologique 2025 montre une augmentation progressive des pénalités :

Émissions CO2 (g/km) Malus 2025
113 50 €
136 1 000 €
192 et plus 70 000 €

Ce barème plus sévère vise à inciter fortement les entreprises à opter pour des véhicules moins émetteurs de CO2. Il est important de noter que le montant maximal du malus passe de 60 000 € en 2024 à 70 000 € en 2025, une augmentation significative qui pourrait peser lourd dans les décisions d’achat des entreprises.

Impact du malus écologique 2025 sur les véhicules d’occasion

Les véhicules d’occasion ne sont pas exempts du malus écologique 2025, ce qui pourrait affecter le marché de l’automobile d’entreprise. Bien que le malus s’applique principalement aux véhicules neufs, son impact se fera sentir sur le marché de l’occasion de plusieurs manières :

  1. Augmentation de la demande pour les véhicules d’occasion récents et peu polluants
  2. Baisse potentielle de la valeur résiduelle des véhicules plus anciens et plus polluants
  3. Complexification du renouvellement des flottes d’entreprise

Les entreprises devront donc repenser leur stratégie d’acquisition et de gestion de flotte, en considérant peut-être davantage les véhicules d’occasion récents comme une alternative aux véhicules neufs fortement taxés.

Nouveau barème du malus écologique 2025 expliqué

Le nouveau barème du Malus écologique 2025 s’articule autour de deux axes principaux : les émissions de CO2 et le poids du véhicule.

Malus basé sur les émissions de CO2

Le malus CO2 s’applique dès 113 g/km en 2025, avec une progression rapide des montants :

  • 50 € pour 113 g/km
  • 1 000 € pour 136 g/km
  • 70 000 € pour 192 g/km et plus

Malus au poids

En parallèle, un malus basé sur le poids du véhicule est appliqué :

  • 10 € par kg au-delà de 1 600 kg
  • 20 € par kg au-delà de 1 800 kg
  • 30 € par kg au-delà de 2 100 kg

Il est crucial de noter que le montant cumulé des deux malus (CO2 et poids) ne peut pas dépasser 70 000 € par véhicule.

Malus écologique 2025 pour les véhicules utilitaires : ce qui change

Les véhicules utilitaires, essentiels pour de nombreuses entreprises, ne sont pas épargnés par le Malus écologique 2025. Voici les principaux changements :

  1. Application du malus CO2 aux utilitaires légers
  2. Seuil de poids plus élevé pour le malus au poids
  3. Exemptions possibles pour certains véhicules spécialisés

Les entreprises utilisant des flottes d’utilitaires devront être particulièrement vigilantes dans leurs choix de véhicules pour minimiser l’impact financier du malus.

Bonus écologique vs Malus écologique : quelles différences ?

Le malus écologique et le bonus écologique sont deux faces d’une même politique visant à réduire les émissions de CO2 du parc automobile français. Bien que complémentaires, ces dispositifs fonctionnent de manière opposée. Voici les principales différences entre ces deux mesures :

Caractéristique Malus écologique Bonus écologique
Objectif Pénaliser l’achat de véhicules polluants Encourager l’achat de véhicules propres
Application Véhicules à fortes émissions de CO2 Véhicules électriques et hybrides rechargeables
Montant Taxe à payer (jusqu’à 70 000 € en 2025) Aide financière (montant variable)
Calcul Basé sur les émissions de CO2 et le poids Basé sur le type de véhicule et son prix
Impact financier Augmente le coût d’achat Réduit le coût d’achat

Contrairement au malus, le bonus écologique offre des incitations financières pour l’achat de véhicules propres. Cette complémentarité crée un système de “bonus-malus” qui vise à orienter les choix des consommateurs et des entreprises vers des options plus écologiques

Extension du malus écologique aux véhicules d’occasion

Une évolution majeure est prévue dans le projet de loi de finances 2025 concernant l’application du malus écologique aux véhicules d’occasion. Voici les points clés à retenir :

  1. Application à partir de 2026 : Le malus écologique, tant pour les émissions de CO₂ que pour le poids, s’appliquera aux véhicules d’occasion à partir du 1er janvier 2026.
  2. Exemption pour 2025 : Pour l’année 2025, les véhicules d’occasion restent exemptés de ce dispositif, à l’exception des véhicules importés de l’étranger qui seront assujettis au malus écologique.
  3. Application rétroactive : Le dispositif s’appliquera rétroactivement aux véhicules d’occasion immatriculés à partir du 1er janvier 2015, n’ayant pas été précédemment assujettis à cette taxe lors de leur acquisition à l’état neuf.
  4. Barème identique : Le barème appliqué aux véhicules d’occasion sera identique à celui des véhicules neufs.
  5. Système d’abattement : Un système d’abattement sera mis en place, prenant en considération l’ancienneté du véhicule. Voici le détail :

Âge du véhicule (en mois) Coefficient d’abattement (en %)
De 1 à 33
De 4 à 66
De 7 à 99
De 10 à 1212
De 13 à 1816
De 19 à 2420
De 25 à 3628
De 37 à 4833
De 49 à 6038
De 61 à 7243
De 73 à 8448
De 85 à 9653
De 97 à 10858
De 109 à 12064
De 121 à 13270
De 133 à 14476
De 145 à 15682
De 157 à 16888
De 169 à 18094
À partir de 181100

Cette extension du malus aux véhicules d’occasion aura un impact significatif sur le marché de l’automobile d’entreprise, en particulier pour les flottes comprenant des véhicules plus anciens ou importés.

Bonus écologique : contrebalancer le Malus écologique 2025

Le bonus écologique peut aider à compenser l’impact financier du Malus écologique 2025 pour certains véhicules électriques. Ce dispositif offre une aide financière à l’achat ou à la location de véhicules peu polluants. En 2025, le bonus écologique devrait continuer à favoriser l’adoption de véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Points clés à retenir :

  • Le montant du bonus varie en fonction du type de véhicule et de son prix
  • Les entreprises peuvent cumuler le bonus avec d’autres aides locales ou régionales
  • Le bonus est régulièrement ajusté, il est donc important de se tenir informé des évolutions

Taxe carbone et malus écologique 2025 : comprendre le lien

La taxe carbone et le Malus écologique 2025 font partie d’une stratégie globale de réduction des émissions de CO2. Bien que distinctes, ces deux mesures visent le même objectif : inciter à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La taxe carbone s’applique plus largement à la consommation d’énergies fossiles, tandis que le Malus écologique cible spécifiquement l’achat de véhicules polluants. Ensemble, ces mesures créent une pression financière qui pousse les entreprises à adopter des pratiques plus écologiques.

Stratégies pour les entreprises face au malus écologique 2025

Pour s’adapter au nouveau Malus écologique 2025, les entreprises peuvent envisager plusieurs stratégies :

  1. Renouvellement progressif de la flotte : Planifier le remplacement des véhicules les plus polluants par des modèles plus propres sur plusieurs années.
  2. Adoption de véhicules électriques ou hybrides : Profiter du bonus écologique pour compenser le coût d’acquisition plus élevé de ces véhicules.
  3. Optimisation de la gestion de flotte : Utiliser des outils de gestion de flotte pour suivre et réduire les émissions de CO2.
  4. Formation à l’éco-conduite : Former les employés à une conduite plus économique et écologique.
  5. Exploration d’alternatives de mobilité : Considérer des options comme l’autopartage, le covoiturage ou les transports en commun pour certains déplacements.

Conclusion : Préparer son entreprise pour 2025 et au-delà

Le Malus écologique 2025 représente un défi important pour les entreprises françaises, mais c’est aussi une opportunité de repenser la mobilité professionnelle. En anticipant ces changements et en adoptant une approche proactive, les entrepreneurs peuvent non seulement se conformer aux nouvelles réglementations, mais aussi réaliser des économies à long terme et améliorer leur image de marque.

Il est essentiel de rester informé des évolutions réglementaires et de consulter des experts en gestion de flotte pour optimiser sa stratégie. Avec une planification adéquate et une vision à long terme, les entreprises peuvent transformer cette contrainte en avantage compétitif.

Fiscalité
Tous
13/6/2025

Récupération de la TVA sur les véhicules de société en 2025 : ce que les entreprises doivent savoir

Lire l’article

Mise à disposition de véhicules aux salariés : une nouvelle opportunité fiscale

Depuis Mai 2025, la fiscalité des véhicules de société connaît un bouleversement majeur. L’administration fiscale, via le rescrit BOI-RES-TVA-000161, permet désormais aux entreprises de récupérer dans certains cas la TVA sur les véhicules de tourisme auparavant exclus du régime de déductibilité. À condition, toutefois, de respecter certaines conditions, ce mécanisme n'est pas automatique, ni sans risque.

Dans ce guide, Evera vous explique comment tirer parti de cette opportunité, tout en restant conforme à la nouvelle doctrine de l’administration fiscale.

Pourquoi c’est une petite révolution pour les entreprises ?

Jusqu’alors, la TVA sur les véhicules dits « de tourisme » n’était pas récupérable, sauf pour quelques cas spécifiques (taxis, auto-écoles, etc.). Mais la nouvelle réglementation s’aligne sur une jurisprudence européenne (CJUE, affaire C-288/19) et distingue désormais deux cas :

Ce que dit précisément la loi (BOI-RES-TVA-000161)

Depuis un rescrit publié par l’administration fiscale le 30 avril 2025 (BOI-RES-TVA-000161), la mise à disposition de véhicules à des salariés peut être considérée comme une location taxable à la TVA, dès lors qu’elle donne lieu à une contrepartie identifiable : prélèvement sur salaire, renonciation à un avantage, mécanisme de points, etc.

Concrètement, comment fonctionne la récupération de TVA ?

Cas 1 : Mise à disposition avec contrepartie

La mise à disposition est assimilée à une prestation de service si elle donne lieu à une contrepartie identifiable. Cela peut inclure :

  • une retenue sur salaire (même symbolique),
  • une renonciation à un avantage (bonus, RTT...),
  • un système de points,
  • une mention dans le contrat de travail ou un accord collectif.

Conséquence :

  • TVA collectée sur la contrepartie (souvent minime),
  • TVA déductible sur l’achat, la location, l’entretien, l’assurance.

Ce montage permet de récupérer plusieurs milliers d’euros par véhicule.

Prenons un exemple :

un salarié bénéficie d’un véhicule contre une retenue mensuelle de 250 € sur son salaire.


Dans ce cas :

  • L’opération est assimilée à une location de longue durée,
  • L’entreprise doit collecter la TVA sur cette somme (soit 250 € HT + TVA),
  • En contrepartie, elle récupère la TVA sur :
    • l’achat ou la location du véhicule,
    • l’entretien,
    • les réparations.


Attention : la base de TVA ne peut pas être sous-évaluée. Le montant de la contrepartie doit au minimum couvrir les coûts supportés par l’entreprise, sous peine d’être considéré comme un acte anormal de gestion.

Cas 2 : Mise à disposition gratuite

En l’absence de contrepartie explicite :

  • Pas de prestation de service → pas de TVA collectée,
  • Et surtout : pas de TVA déductible

⚠️ Si la TVA a été déduite à tort, l’administration peut requalifier l’opération en prestation à soi-même et exiger une régularisation.

⚠️ Les erreurs à éviter

Beaucoup d’entreprises pensent que le montant de l’avantage en nature suffit comme base taxable à la TVA. C’est faux.

➡️ Pour récupérer la TVA :

  • Il faut une vraie contrepartie financière (prélèvement, renonciation à un bonus, etc.),
  • Cette contrepartie doit être documentée et justifiable,
  • Elle doit couvrir les coûts, voire les dépasser légèrement, car l’usage mixte pro/perso n’est pas fractionnable (CJUE, aff. C-288/19).

Que faire concrètement en tant qu’entreprise ? Trois actions clés

1. Auditer vos contrats

Identifiez les collaborateurs disposant d’un véhicule de société pour un usage personnel. Vérifiez s’il existe une contrepartie formalisée.

2. Mettre en place une contrepartie

Une simple retenue mensuelle ou une clause dans le contrat suffit. Quelques euros par mois permettent de qualifier l’usage de prestation de service… et d’ouvrir la porte à la déductibilité.

3. Mettre à jour vos déclarations fiscales

  • Si TVA collectée : déclarez-la.
  • Si TVA déduite sans contrepartie : anticipez une régularisation.
  • Envisagez un rattrapage pour les années antérieures si vous pouvez justifier rétroactivement la contrepartie.

Un exemple concret d’économie

Prenons un véhicule à 30 000 € HT :

  • 6 000 € de TVA peuvent désormais être récupérés si une contrepartie est formalisée.
  • Ajoutez à cela la TVA sur l’entretien (160 €/an), l’assurance, voire la recharge électrique.

💡 À la clé : 15 à 20 % d’économies sur le coût total du véhicule.

Comment Evera vous accompagne avec Copilot

Avec Copilot, notre plateforme SaaS de gestion de flotte :

  • Identifiez les véhicules concernés,
  • Automatisez le suivi des contreparties dans les contrats et les bulletins de paie,
  • Justifiez les déductions via des rapports clairs, à transmettre à votre expert-comptable.

Et bien sûr, tous nos véhicules électriques ou hybrides reconditionnés sont éligibles à ce dispositif.

Foire aux questions – TVA & véhicules de fonction

Peut-on récupérer la TVA sur un véhicule électrique ?

Oui, si une contrepartie est prévue, même symbolique.

Une contrepartie symbolique suffit-elle ?

Oui. Une retenue mensuelle de 5 à 10 € suffit à activer la déductibilité.

Doit-on collecter la TVA sur cette contrepartie ?

Oui, mais uniquement sur le montant perçu (ex : 10 €/mois → 2 € de TVA collectée).

Le dispositif s’applique-t-il aux dirigeants ?

Oui, dès lors qu’une convention ou clause contractuelle prévoit une contrepartie identifiable.

En résumé

La réforme TVA 2025 est une opportunité : si vous structurez correctement la mise à disposition de vos véhicules, vous pouvez récupérer des milliers d’euros.

Passez à l’action avec Evera

Vous souhaitez :

  • réaliser un audit rapide de vos pratiques,
  • sécuriser vos contrats,
  • automatiser le suivi fiscal de votre flotte ?

Parlez à un expert Evera ou prenez rendez-vous sur www.evera.co

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